Pour les amateurs de champignons du sud-est du Nouveau-Brunswick
L’Écoparc de Cormier-Village, une série de sentiers aménagés près du centre culturel et sportif de Cormier-Village, dans le comté de Werstmorland, au sud-est du Nouveau-Brunswick est un des cinq lieux finalistes au concours #manatureNB. Plus de 300 soumissions comprenant une photo et une courte histoire ont été soumises au concours provincial. Armand Robichaud de Nature Sud-Est a proposé le site de l’Écoparc de Cormier-Village comme un de nos sites favoris pour la découverte de champignons. Cormier-Village est aussi le village où vécurent plusieurs de ses ancêtres Robichaud. http://www.naturenb.ca/manaturenb/
Photo soumise pour proposer l’Écoparc au concours MaNature NB – Tramète hirsute (Trametes hirsuta) Hairy Bracket
Après deux jours de visites scolaires – où les jeunes ont pu se sensibiliser au monde des champignons – samedi le 14 octobre 2017 une journée d’activités familiales y était organisée. Environ 50 personnes ont marché sur les sentiers du parc pour y découvrir les onze espèces de conifères indigènes à la région et des champignons en symbiose avec les conifères, avec l’aide de Raymonde Chartier, notre guide de Nature Sud-Est.
https://photos.app.goo.gl/tdbptkAvflWuFQh63
Visite guidée à l’Écoparc de Cormier-Village
Polypore des brebis en symbiose avec les épinettes et les sapins
Malgré la sècheresse de l’été, quelques espèces de champignons encore non identifiées, ont été découvertes cette semaine, pour un total de près de 195 espèces différentes découvertes à date dans ce mini-parc. Pour Raymonde Chartier ce parc de forêt acadienne mature est comme une cathédrale. Des rayons de soleil perce les cimes des arbres pour éclairer de belles talles de champignons sur des tapis de mousse.
https://goo.gl/photos/NMZtApxdzF5Wrims6
Armand et Raymonde
Un cueilleur de Grand-Barachois a fait toute une cueillette aujourd’hui, la dernière journée de l’été. Tout ça près de chez lui, en cherchant sous ses épinettes et ceux de son voisin! C’est la première fois que nous voyons une telle abondance de Cèpes. Comment expliquer cette pousse exceptionnelle? Notre été a été très sec et chaud. Il y a eu une très grosse pluie deux semaines passées et la belle température s’est poursuivie. Je ne sais si ces conditions climatiques ont favorisé cette explosion de cèpes. Notre cueilleur très fier de lui est venu faire vérifier l’espèce récoltée avant de préparer les champignons pour la consommation. Oui ce sont bien des Cèpes. On voit bien les pores blancs sous le chapeau des jeunes sujets – qui sont devenus jaune verdâtre chez les sujets plus âgés. Aussi sur le haut de pied on voit bien le réseau de lignes blanchâtres sur un fond plus foncé. Et comme bonus ils sont pas ou très peu parasités de petits vers. Merci d’avoir partagé une partie de cet excellent champignon comestible. Comme quoi la chaleur d’été peut aussi amener l’abondance, du moins pour les Cèpes! Allons vérifier les épinettes …
Une récolte impressionnante
Un derrière de voiture rempli de Cèpes d’Amérique
Très belle cueillette pour la fin de l’été
Cèpe non piqué de vers
Super! Cela est comme ça partout, les Cèpes sont abondants cette année ❤ . Geneviève Losier
Raymonde Chartier à l’abri
Nous avons jamais vu un été aussi sec au sud-est du Nouveau-Brunswick. Très bel été pour ceux qui aiment les plaisirs de nos belles plages! Cependant au point de vue des champignons, ce manque d’humidité dans le sol n’a pas favorisé leur croissance. On s’est promené quelques fois en forêt et c’était plutôt le désert (de champignons). Au début du mois d’août, on a bien trouvé quelques chanterelles mais c’était loin de l’abondance habituelle. Ce n’est que le 26 août 2017 qu’on commence à trouver un peu plus de variété de champignons. On a exploré un nouveau sentier. Plus on avance en forêt profonde plus on trouve de plus gros conifères propices aux très gros champignons!? On a notamment trouvé des bolets à pied glabrescent en bonne quantité, en début de croissance – habituellement on les trouve fin juillet. On souhaite à tous une super saison automnale pour les champignons. Raymonde et Armand
Armand Robichaud à l’abri
Bolet orangé
Amanite vireuse
Polypore de Schweinitz / Phaeolus schweinitzii
Myxomycète – matière gluante en forme de boule formé autour d’une petite branche dans la mousse de sphaigne
Bolet à pied glabrescent
Ce dernier mois de novembre nous a permis d’allonger notre liste de champignons, particulièrement ceux croissant sur les arbres (souches, chicots, chablis). On sait que ces champignons sont des recycleurs de bois morts. On les dit « saprotrophes » car leur rôle est de décomposer le bois malade, ou mort, pour le rendre friable et retourner les éléments nutritifs à la terre pour le bénéfice des plantes, animaux, etc. Ils jouent un rôle essentiel à l’écologie de nos forêts. Sans eux la forêt serait bien encombrée.
Ce mois de novembre 2016 a été particulièrement agréable pour sa température. Ceci nous a permis de poursuivre nos excursions en forêt. Est-ce qu’un long « été indien » a permis à des champignons saprotrophes de fructifier ou est-ce la perte des feuilles en forêt qui les a rendu plus visibles? Probablement les deux. Ces champignons n’étaient pas tous des polypores, on a aussi trouvé des pleurotes, trémelle et stérées.
Voici une liste des ajouts à notre liste de champignons identifiés au sud-est du Nouveau-Brunswick :
Bjerkandera adusta /Polypore brûlé / Smoky Bracket
Calocera cornea / Calocère cornue / Clublike Tuning Fork
Ceriporia spissa / Polypore dense / Orange poria
Chondrostereum purpureum / Stérée pourpre / Silver Leaf Fungus
Fomitiporia punctata / Polypore ponctué
Hypsizygus ulmarius / Pleurote de l’orme / Elm oyster mushroom
Plicaturopsis crispa / Plicature crispée / Crimped Gill
Punctularia strigosozonata / Stérée à zones strigueuses / Zoned Phlebia
Sarcomyxa serotina / Pleurote tardif / Late Fall Oyster
Stereum hirsutum / Stérée hirsute / Hairy Parchment
Trichaptum fuscoviolaceum / Polypore violet / Brown Purplepore Bracket
Trichaptum subchartaceum / Polypore papier-cuir /Violet Toothed Polypore
Il y a encore beaucoup à découvrir dans notre belle forêt acadienne. Raymonde C. et Armand R.
Stereum hirsutum / Stérée hirsute / Hairy Parchment
Calocera cornea / Calocère cornue / Clublike Tuning Fork
Trichaptum subchartaceum / Polypore papier-cuir, sur peuplier faux-tremble
Sarcomyxa serotina / Pleurote tardif / Late Fall Oyster
Chondrostereum purpureum / Stérée pourpre / Silver Leaf Fungus
Ceriporia spissa / Polypore dense / Orange poria , orange brillant
Fomitiporia punctata / Polypore ponctué, sur saule
Hypsizygus ulmarius / Pleurote de l’orme / Elm oyster mushroom, sur bouleau gris
Trichaptum fuscoviolaceum / Polypore violet / Brown Purplepore Bracket – sur peuplier faux-tremble
Punctularia strigosozonata / Stérée à zones strigueuses / Zoned Phlebia, sur peuplier faux-tremble
Bjerkandera adusta /Polypore brûlé / Smoky Bracket
Plicaturopsis crispa / Plicature crispée / Crimped Gill
Piptoporus betulinus / Polypore du bouleau / Birch Polypore, chicot de bouleau particulièrement bien garni!
Un Polypore en touffe de 8 livres bien frais.
Une des membres de Nature Sud-est, Louise Richard a trouvé hier, un Maitake lors d’une marche dans les rues de Moncton. Un champignon de 8 livres. Il se trouvait à la base d’un chêne au centre-ville de Moncton. Il était sur une propriété privée. Elle a sonné à la porte pour s’informer si elle pouvait cueillir le champignon. On l’a trouvée un peu bizarre mais on lui a permis de prendre le champignon. Elle s’est promenée avec son « beau bébé » de 8 livres dans ses mains jusqu’à chez elle, bien excitée de sa découverte.
Dans notre région, c’est surtout en ville qu’on trouve le Polypore en touffe. Ils sont sur des propriétés privées où des chênes ont été plantés comme arbre ornemental. Au sud-est du Nouveau-Brunswick il y a peu de chênes dans nos forêts acadiennes. On ne trouve pas fréquemment ce champignon mais si on le trouve à un endroit, il peut revenir pour plusieurs années de suite.
Maitake est le nom japonais pour le Grifola frondosa (nom scientifique) ou Polypore en touffe. Les anglophones l’appellent « Hen of the woods » (ressemblance à une poule!).
C’est un très bon champignon comestible particulièrement lorsqu’il est jeune. Son goût est délicat et sa texture un peu croquante. C’est un champignon à chair ferme avec de nombreux embranchements qui se terminent en petits éventails.
Louise a nettoyé son champignon, l’a coupé en petits morceaux, fait sauter et mis à congeler. On peut aussi le sécher comme mode de conservation.
Raymonde et Armand
La préparation
Près pour la congélation
Louise et son « bébé de 8 livres »
La plupart du temps on chasse les champignons dans les communautés autour de Shédiac, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, Aujourd’hui on a accepté l’invitation de l’une des membres de notre club de naturalistes – Nature Sud-Est – pour visiter près de son chalet, un petit boisé de forêt mixte (arbres de 30 à 40 ans) à Acadieville, au nord du comté de Kent, à plus de 100 kilomètres de Shédiac. On y a identifié au moins 40 espèces de champignons, dont trois observés pour la première fois. C’est grâce à son nez que Raymonde a pu identifier le lactaire à odeur de noix de coco (Lactarius glyciosmus). Le lactaire luisant – ou le lactaire des marais, selon McNeil – (Lactaris nitidus) s’est distingué par sa saveur douce et un peu piquante à la fin.
La plus belle découverte de la journée a cependant été l’amanite de Wells (Amanita Wellsii) ; un superbe gros champignon qui ressemble à première observation à l’amanite tue-mouche ou à l’amanite rougissante. Il correspond tout à fait à la description des guides d’identification, couleur rosâtre saumon et orangé, habitat découvert devant des bouleaux gris sur sol sablonneux, … Des tests de sporées nous permettront peut-être d’identifier quelques autres champignons mystérieux. On a pu ramasser un sac plein de belles grosses chanterelles ; quelques bons plats en perspectives. Le grand livre des champignons (2006) de Raymond McNeil, le site web et les clefs d’identification de Myco Québec sont des outils précieux dans l’identification des champignons. http://www.mycoquebec.org Merci! Armand et Raymonde
Amanite de Wells (Amanita Wellsii)
Lactaire luisant (Lactaris nitidus)
Lactaire à odeur de noix de coco (Lactarius glyciosmus)
Notre récolte de chanterelles
L’été 2016 a été plus chaude et plus sèche que d’habitude. Nos visites en forêt pour découvrir des champignons étaient presque futiles. Il n’y avait que quelques chanterelles flétries. Enfin nous avons eu deux petites sessions de pluies à la fin août. Lors de notre sortie du 27 août 2016, on a trouvé plus de 20 espèces de champignons, dont huit sortes de bolets identiables. Raymonde et Armand
Omphales en clochette (Xeromphalia campanella), petits champignons sur tronc pourri
Laccaire ocre pourpre (Laccaria ochropurpurea), en boutons à droite
Bolet alutacé (Suillus subalutaceus)
Bolet des épinettes (Leccinum piceinum)
Bolet à pied velu (Boletus subvelutipes), bleuissant à la coupe et au froissement
Champignons minuscules (aiguilles?), orange et noir
http://www.acadienouvelle.com/actualites/2016/08/15/saison-recoltes-ne-passera-a-lhistoire/?pgnc=1
Mercredi le 17 août 2016, il y aura une causerie sur les champignons des arbres par Raymonde Chartier
À : la Maison historique Pascal-Poirier (399 rue Main, Shédiac, N.-B, E4P 2B7)
À : 18h30.
Venez apprendre des faits intéressants sur les champignons des arbres et apprendre à identifier les plus communs. On y trouve entre autres des champignons comestibles et médicinaux.
À noter que cette même présentation sera donnée au Club Nature sud-est le Mercredi 5 octobre 2016, à 19h00
Lieu : Centre multifonctionnel de Shédiac
Raymonde Chartier, mycologue amateur
Nous avons dans notre cour un billot de bouleau gris qui a été ensemencé quelques années passées avec du mycélium de shitaké. Voir les articles sur ce sujet dans ce blogue. Cette semaine notre billot a produit un myxomycète qui avait d’abord tout de l’apparence d’un biscuit au citron. Le lendemain le biscuit était « brûlé » noir, avec des reflets de bleu. Le surlendemain notre myxomycète avait l’apparence d’un biscuit aux pépites de chocolat. Le quatrième jour le tout s’est transformé en apparence de poudre de cacao. Quelle étrange phénomène!
Biscuit au citron – Myxomycète jour un.
Jour deux – Biscuit brûlé.
Jour trois – Biscuit au chocolat.
Jour quatre – Poudre de cacao.
Selon Raymond McNeil (Le grand livre des champignons, 2006), il y a au moins 800 espèces de myxomycètes dans l’Est du Canada. Il pourrait s’agir d’un myxomycète de la famille des Stemonitis. Ça prendrait une analyse au microscope pour avoir une identification plus précise. Saviez-vous qu’en réalité, les myxomycètes ne sont des champignons mais plutôt des petits organismes qu’on appelle des amibes collectives? Avez vous vu ce type de myxomycète auparavant?
Raymonde et Armand
Les chanterelles aiment bien les sous-bois des forêts de sapins baumiers.
Le 9 juillet 2016, on trouve déjà des chanterelles. Comme vous le savez les chanterelles reviennent au même endroit pour plusieurs années. La saison des chanterelles peut durer plusieurs semaines, jusqu’à l’automne. Miam, miam! Assez de ces succulents champignons pour une omelette aux chanterelles et aux fines herbes.
On a aussi trouvé un gros bolet des épinettes. À voir les marques de griffes, il semble que les écureuils roux ont aussi appréciés leur repas.
Armand et Raymonde
Champignons sud-est 